La scène est incontestablement le terrain de jeu favori de Léonid, l’endroit où se déploie toute la singularité du duo. Deux bonshommes au milieu d’un improbable foutoir d’instruments, totalement anarchique à première vue, qui devient entre leurs mains et sous leurs pieds une mécanique de haute précision. Deux personnages radicalement différents l’un de l’autre qui partagent en parfaite entente cette chambre de gosse mal rangée dont ils sont les seuls à connaître les méandres. L’un se raconte, donne son opinion sur tout, ouvre sa gueule à tous propos, déballe, s’emballe ou s’enlise avec un humour grinçant et une autodérision.